dimanche 30 octobre 2016
Les villes invisibles
"L'enfer des vivants n'est pas chose à venir ; s'il y en a un, c'est celui qui est déjà là, l'enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d'être ensemble. Il y a deux manières de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l'enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place."
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comfort zone,
couchsurfing,
Italo Calvino,
les villes invisibles
vendredi 19 août 2016
Il ragazzo più bello del mundo
Alpha Male
On t'a vu faire
bonne figure aux mariages de tes amis, tu réponds à des questions
débiles : " Alors ! Bientôt ton tour ? Quand c'est que tu nous en
rammènes une ? Toujours pas trouvé l'âme soeur ?"
Tu éludes,
t'as toujours une sortie toute prête. Tu balances un de ces grands sourires qui
met tous les cœurs au tapis, ton sourire d'enfant roi, celui à qui aucune
ne résiste, à dire vrai t'es le chéri de ces dames, le Solal des Solal. Elles
te likent sur tous les réseaux sociaux pour que tu les remarques, tu les as pas
vu se triturer une mêche de cheveux à chaque fois que tu leur adresses la
parole ? Bon sang ! Elles espèrent juste un peu d'attention !
Mais au
fond de toi tu balises, pas vrai ?
Est-ce que tu vas finir pas la trouver, celle qui rassemblera toutes les pièces du puzzle qui semble incomplet chez les autres ?
Est-ce que tu vas finir pas la trouver, celle qui rassemblera toutes les pièces du puzzle qui semble incomplet chez les autres ?
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alpha female?,
alpha male,
biyi niao,
celle qui se démarque,
I put a spell on you,
Mazal,
solal des Solal
The KING said
"Lire pendant
les repas passe pour grossier dans la bonne société, mais si vous voulez
réussir comme écrivain, la grossièreté devrait être l'avant-dernier de vos
soucis. Le dernier étant la bonne société et ses exigences formelles. Et si
vous avez l'intention d'écrire avec autant de sincérité que vous pouvez, vos
jours au sein de la bonne société sont de toutes façons comptés."
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conventions sociales,
écriture,
souvenirs de ma jeunesse,
stephen king
dimanche 7 août 2016
Tu m'accompagnes partout dans ce monde mal fait
Ton poids est plus léger que la buée du premier jour
Et ton sang reconnaît sans effort le dédale brûlant de mes veines
Libellés :
albert ayguespare,
l'académie je vous dit
" Je rencontre dans ma vie des millions de corps ; de ces millions je puis en désirer des centaines ; mais, de ces centaines, je n'en aime qu'un. L'autre dont je suis amoureux me désigne la spécialité de mon désir. [ …] Il a fallu beaucoup de hasards, beaucoup de coïncidences surprenantes (et peut-être beaucoup de recherches), pour que je trouve l'Image qui, entre mille, convient à mon désir. C’est là une grande énigme dont je ne saurai jamais la clé : pourquoi est-ce que je désire Tel ? Pourquoi est-ce que je le désire durablement, langoureusement ? Est-ce tout lui que je désire (une silhouette, une forme, un air) ? Ou n’est-ce seulement qu’un morceau de ce corps ? Et dans ce cas, qu’est ce qui, dans ce corps aimé, a vocation de fétiche pour moi ? Quelle portion, peut être incroyablement ténue, quel accident ? La coupe d’un ongle, une dent un peu cassée en biseau, une mèche, une façon d’écarter les doigts en parlant, en fumant ? De tous ces plis du corps, j’ai envie de dire qu’ils sont adorables. Adorable veut dire : ceci est mon désir, en tant qu'il est unique : « C'est ça ! C'est exactement ça (que j'aime !) ! ». Cependant, plus j'éprouve la spécialité de mon désir, moins je peux la nommer ; à la précision de la cible correspond un tremblement du nom ; le propre du désir ne peut produire que l'impropre de l'énoncé. "
Fragments d'un discours amoureux, Roland Barthes
dimanche 8 mai 2016
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Insomnie,
it's such a shame,
je cherche un signe,
Prince,
Viazul Santiago-La Havane
"Puis, durant l'enfer, nous aussi depuis l'autre côté des barbelés, nous aussi on regardait la neige. Et Dieu, c'est ainsi qu'est Dieu, une forme infinie et stupéfiante, belle, paresseuse et immobile, sans aucun désir de faire quoi que ce soit, comme certaines femmes quand on était gamin, dont on osait seulement rêver."
Libellés :
sorrentino,
This must be the place
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